Monday, July 4, 2011

Fragments et urbanités - Julie Parent



Dans le cadre de la grande exposition sur les collages de Julie Parent voici quelques données biographiques sur l'artiste :

En 1996, Julie Parent termine des études en arts visuels et en graphisme et débute une carrière de designer graphique.

C’est en 2002 que le besoin de peindre se manifeste. En 2004, expositions de ses premières oeuvres dans des restos et cafés du Plateau Mt-Royal et du quartier Centre-Sud à Montréal.

En 2004 à 2007, elle fait un baccalauréat en communications au profil médias Interactifs à l'Université du Québec à Montréal et démarre sa petite entreprise Le studio Calypso en 2007. C’est au sein de ce studio qu’elle exploite sa profession de graphiste et ses passions pour les arts visuels ainsi que tout l’univers culturel et artistique qui l’entoure et l’interpelle.

C’est avec enthousiasme et créativité qu’elle fait évoluer sa démarche, ses idées et ses techniques en peinture, collage et design.

Du design à la peinture, de la peinture au collage, de l’image numérique à la recomposition de collages et peinture. Bref tous les médias se rassemblent!
Une peinture devient un jour un collage et le tout devient un jour plusieurs œuvres animées, et ensuite réimprimées.

Julie Parent dira de son œuvre : « L’harmonie ou la juste désharmonie des couleurs, des formes, des textures se fondent dans mes idées, mes observations et deviennent des fresques graphiques et colorées aux milles regards et univers... urbains, culturels, de solitudes, d’expressions, de scènes contemporaines bien voilées ou dévoilées sous les coups de pinceaux ou sous la transparence. Lorsque je crée une image, un collage, je suis la metteure en scène d’un moment, d’un lieu ou de plusieurs souvenirs qui se fondent les uns dans les autres, et deviennent un tout harmonieux, parfois intrigant. »

Sunday, July 3, 2011

Voici le collage sur toile : Univers Féminin :



Ce collage occupe une place importante dans l'univers créatif de Julie Parent puisqu'il installe l'artiste dans son vécu et la positionne dans son monde. Non prévu, à l'origine dans l'ensemble des œuvres sur l'urbanité les organisateurs de l'exposition ont insisté avec un intérêt marqué pour que l’œuvre y figure puisqu'elle transpose l'essentiel de l’âme de l'artiste à l'intérieur même de l'exposition.

À gauche, la dame en gris installe le questionnement sur l'essence de la féminité tandis que des jambes jetées en vrac et dont les pieds sont chaussés de souliers rouges à tallons aiguilles, viennent remettre en cause le stéréotype de la féminité imposée par la société de consommation. Le pouce arborant une goutte de sang écarlate nous installe au cœur de la vie : la source du sang elle-même et souligne la thématique de la santé physique de la femme. Le thème du sang dans l'univers féminin nous ramène à celui des grands cycles lunaires et de la fécondité puisqu'il figure a cœur de la vie intra-utérine : celle qui propulse l'Humanité tout entière au fil des siècles. L'expulsion fœtale lors de la naissance participe elle même au mystère de l'enfantement tout comme celui de la création artistique.

Puis en haut, un ensemble harmonieux de motifs géométriques, circulaires et à formes variées griffonnés à la plume et colorés à la main proviennent d'un cahier de notes scolaires. L'image est à peine assurée puis qu'elle subit l'assaut d'une frange aux filaments sombres suivi d'un estompement vers le blanc comme arraché au collage par l'éblouissement de la conscience de l'artiste comme une remise en cause existentielle et une difficulté à assumer l'entièreté de l'image lors qu'elle négocie sa présence dans l'espace graphique. L'image à demi assumée pose toute la question de son existence dans l'architecture même du collage.

Le mot : J'adore est apposé en oblique et pointe vers l'image de l'artiste bien installée à la base du collage. C'est la prédominance de l’être qui assume son destin tandis que l'expression oblique nous rappelle que cette femme est passionnée pour la vie qu'elle adore sous toutes ses formes en adoptant une attitude contemplative face à cette dernière. La femme du collage lit, elle s'informe, se documente et se divertis tandis que la thématique de la lampe vient appuyer celle de la lumière du savoir et des connaissances acquises au fil des jours et des saisons de la vie. C'est aussi le champ de l'expérience. Mais l'espace du non dit, des choses inexprimables et de l'inconscient est symbolisé par une dame voilée. Comme dans la vie artistique on maintient un voile qui parfois, ajoute au mystère sur certaines choses profondes qui appartiennent au vécu trans générationnel qui est aussi celui des blessures et des secrets de famille comme celui de l'inconscient collectif de l'humanité. Vient par la suite l'évocation de fruits qui préfigurent ceux de l'existence et qui côtoient d'autres zones d'arrachement dans éblouissement d'une blancheur phosphorescente. L'expression : l'alchimie amoureuse est bien visible mais elle côtoie des zones encore mal définies dans l'espace pictural. Le clavier est librement exposé et nous rappelle la création digitale de l'artiste mais il plonge vers le bas de l’oeuvre comme pour nous dire que toute création comporte sa part de labeur et d'humanité.

Voici deux collages digitaux sur le même thème :

Il faut noter combien les transitions entre les éléments des collages digitaux sont assumées et harmonieuses. Appuyant ainsi le contrôle de l'artiste, et sa prise en charge de son épanouissement dans une mainmise concrète sur son destin.







À partir des collages de Julie Parent voici une animation vidéo réalisée à partir du logiciel Processing sur une trame sonore de Steve Reich - Musique pour Instruments à maillets, Section IIIB

Quatuor - Julie Parent

Voici 4 collages sur toile Quatuors :



À partir des collages de Julie Parent voici une animation vidéo réalisée à partir du du logiciel Processing sur la trame sonore de Bell Orchestre - Elephants :

quartierSpectacles - JulieParent

Voici le collage quartierSpectacles :



C'est cette oeuvre qui a amenée Julie Parent à exposer au Gesù puis l'oeuvre cite l'architecture de cette salle et a attiré l'attention des propriétaires du Gesù :



À partir des collages de Julie Parent. Voici une animation vidéo réalisée du logiciel Processing. Sur une trame sonore de David Boily.